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    Le soleil, une plaie! Une vague de colère traversa la pièce. Les meubles de la salle tremblèrent, un œil ! Le deuxième s’ouvrit à son tour. Pourquoi tant de haine dans cet homme… ce dernier sauta de son lit, il était le portrait craché de Toran. . Un corps musclé et élancé, mais ses yeux étaient couleur noisette et ses cheveux bruns ébouriffés dans tout les sens. La pièce était meublée richement, trop richement. Une chambre royale, celle du prince d'Ortark : Arrano descendant d’Arkaran le grand. Cette homme était fier et droit, il avait le même caractère que son ancêtre : déterminé, intelligent et colérique.

    Il hurla un ordre incompréhensible. Une jeune femme entra dans ses appartements avec des vêtements propres. Le jeune homme qui était proche de la vingtaine enfila ses vêtements princiers noir et rouge. Il ne gratifia la servante d’aucun regard, qui se retira en silence. Il récupéra son épée sous l’oreiller qui rangea dans son fourreau, attachant le tout à sa taille. C’était le grand jour, il prendrait enfin ce qui lui revenait…

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    Il sortit de la salle d’un bon pas traversant de multiples couloirs ignorant les révérences de ses sujets sur son passage. Enfin la salle du trône, son père sur ce dernier. Le jeune homme entra reversant sur son passage plusieurs tables seulement avec sa puissance  psychologique. En effet, le prince avait des capacités exceptionnelles à faire subir à son entourage son humeur bonne ou mauvaise. Une capacité dont personne n’osait parler de peur de la colère du jeune homme.

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    « As-tu fini ton cirque ? »

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    Une voix calme et posée. Le roi regardait son fils approcher. Il était assez vieux mais pouvait terrasser qui oserait le défier. Son tempérament était plus calme que le prince, mais cela ne l’empêchait pas d’être le roi le plus colérique du monde connu. C’était le jour critique, un duel de regards s’installa lorsque que le prince arriva au pied du trône et ne s’agenouilla pas comme la règle le voulait.

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    « Donnez moi mon dû, père ! »

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    Une voix sévère, mais ne reflétant aucun sentiment comme à son habitude. Son regard froid provoqua un tremblement de peur aux deux gardes du corps du roi, qui étaient des plus courageux de ce monde. Arrano ne montrait jamais de sentiments extérieurs depuis ses quatorze ans, sauf sa colère. La réputation provoquait par cela était tel que les jeunes enfants du royaume avait peur la nuit de voir le prince venir les prendre.

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    « Arrano, Prince d'Ortork ! Moi roi de ce royaume te donne le commandement de cinquante des meilleurs soldats du pays. Ils mourront pour toi et tu ne seras plus que leur seul commandant. Ils t’attendent dans la cour !

    -Merci père ! »

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    C’était la première fois qu’Arrano remerciait son père. Ce dernier ne put rien dire figé par la réponse de son fils. Le prince sortit et des fleurs roses poussèrent sur les tables qu’il avait renversées au préalable. La reine qui avait tout observé eut le cœur rempli de bonheur, car le symbole formé par les fleurs était celui que lui dessinait le jeune prince dans sa jeunesse.


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    « Pourquoi ? »

    La question créa un blanc. Toran ne supportait pas cette attente. Iria quant à elle réfléchissait à la manière dont elle pourrait expliquer au jeune homme. Elle se retourna vers lui et lui montra un insigne blanc, et Toran recula de peur à sa vue. Mais avant de partir en courant comme beaucoup l’aurait fait, il se souvint que jusqu’à présent elle n’avait à aucun moment voulut le tuer. Il la regarda droit dans les yeux et attendit de plus amples explications.

    « À en juger par ta réaction, tu connais cet insigne ! Pour ne pas avoir fui, je vais t’expliquer la suite. Elle fit une pause pour réfléchir. Comme tu le sais maintenant je suis une mage, et par conséquent une de tes alliées. Il est vrai que par le passé certains mages n’avaient que faire des alliances, mais crois moi cela n’est qu’une minorité. »

    Elle reprit son souffle et observa le jeune homme qui n’avait pas bougé d’un pouce. Toran réfléchissait à pleine vitesse, les légendes disaient que les mages étaient le mal et avaient tué beaucoup de pauvres innocents. Pourtant cette jeune femme avait l’air sincère, il pensa que de tout façon même s’il fuyait elle pourrait le tuer.

    « -J’était en mission quand une centaine de mort-vivants m'ont attaqué. J’ai fui immédiatement mais l’un d’entre eux m'a rattrapée et c’est là que tu m'a sauvée.

    -Comment se fait-il que les morts-vivants soient aussi près de nos terres ?

    -Le problème est bien là ! Le Puissant pense qu’ils vont attaquer le Royaume de Darta.

    -Nous…Nous attaquer ? » Dit-il la voix remplie de peur.

    Toran tremblait de tout son corps.  Les mots "Puissant "et "attaquer" provoquèrent presque une crise cardiaque à ce jeune homme. Le Puissant, chef des mages, avait prédit cette attaque. Cela ne se pouvait. Le Puissant ne se trompait jamais dans ses prédictions. Iria regarda le jeune homme avec compassion. Le monde de bonheur qui entourait le jeune homme venait de s’écrouler. Mais au moment de le rassurer, elle se rendit compte qu’un jeune homme vivant seul, au milieu de nulle part était anormal.

    « Quel âge as-tu ? Demanda-t-elle.

    -Dix-huit ans. Pourquoi ? »

    Iria fit un bond en arrière. Comment cela pouvait arriver. Ce jeune homme serait celui dont lui avait parlé le Puissant ? Cela impliquerait alors énormément de choses. Elle lui attrapa le bras et lui demanda :

    « As- tu des chevaux et des armes ici ? Toran le regarda avec un air d’incompréhension.

    - Heu… oui j’ai deux chevaux et une dague. Pourquoi ?

    - Rien… prend de la nourriture nous partons immédiatement. »

    Toran encore intimidé par toutes les informations, fit ce qu’elle dit. Ils furent bientôt sur les routes, Toran était complétement destabilisé par cette aventure qui lui tombait dessu et Iria ne pensait que à accélérer.


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    Iria était assise sur un banc en bois dans le salon de cette maison, qui ressemblait à tant d’autres. La table devant elle était longue, mais pour l’instant vide. La cheminée fonctionnait à merveille. Et Iria ressentait sur sa peau douce la chaleur du feu, ce qu’elle ne trouvait pas désagréable au contraire. Elle portait une grande robe blanche, qui malgré tous les événements, était parfaitement lisse et n’avait aucune trace de salissure. Les cheveux blonds et sa blancheur de peau allaient parfaitement avec le robe, seuls les yeux noisettes de la jeune femme contrastaient.

    Toran rentra dans la salle avec des rougeurs sur ses mains. Il s’était sûrement brulé en préparant les croissants et le pain tout chaud, qu'il amenait justement dans un panier. Il les posa devant Iria avec un grand sourire et lui dit tendrement :

    « Tiens mange ! Il faut que tu reprennes des forces, tu étais épuisée hier.

    - Merci … répondit-elle timidement.

    - Je… je t’en pris. » D’une voix encore plus timide qu’Iria.

    Il ressortit de la pièce et revint avec une bouteille de lait et deux bols. Il en posa un à coté d’Iria qui avait commencé un croissant.

    « Je ne sais pas si tu bois du lait le matin, mais n’hésite pas à te servir.

    -Merci pour tout.

    -Je … c’est un honneur de vous aider.

    -Un honneur ? demanda-t-elle avec un ton étonné.

    -Heu… » Toran devint rouge comme une tomate.

    Iria émit un petit gloussement, ce qui rendit le pauvre jeune homme encore plus rouge. Iria qui était généralement timide, et trouva fort amusant que Toran le soit encore plus qu’elle, elle décidadonc de le taquiner un peu. Elle s’approcha doucement de lui en glissant sur le banc, Toran la regarda avec de grands yeux. Il recula et tomba du banc. Il n’arrivait plus à réfléchir correctement. Iria gloussa de nouveau, puis se leva le regard perdu vers l’extérieur. Toran sentit le changement d’attitude et lui demanda :

    « Que se passe-t-il ? demanda-t-il préoccupé par ce changement brutale.

    -Rien… elle lui fit un grand sourire.

    -J’ai une question. Dit-il avec un sérieux qui contrastait avec son attitude antérieur.

    -Oui ? Comprenant qu’il allait revenir sur les événements de la nuit.

    -Pourquoi ? »


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    Quand la jeune femme se réveilla, elle se trouvait dans un lit d’une petit chambre de garçon. C’est à cet instant qu’elle le vit, il dormait à même le sol. L’homme à qui elle avait donné sa force s’en était donc servi pour les sauver. Toran avait l’air épuisé, il avait du sûrement la transporter pendant toute la nuit, ou alors est-ce les effets secondaires de son pouvoir. Elle voulut se lever mais une douleur à sa cheville lui rappela sa chute. Elle regarda son pied droit et vit un bandage assez mal fait, mais l'intention y était. Cette attention la toucha car même épuisé le jeune homme avait trouvé la force de la soigner. Elle enleva le bandage et posa sa main sur la blessure. Quand elle fit glisser sa main, la blessure et la douleur avaient disparu.

    Elle resta ainsi pendant plusieurs minutes à se demander ce qui convenait de faire. Elle décida de fouiller un peu la chambre. Elle tomba rapidement sur le livre de chevet, ce qui voulait dire que le jeune homme savait lire. *Une qualité rare de nos jours*, pensa-t-elle. Le livre parlait des dieux et déesses du royaume de Darta. *Ainsi je suis à Darta, cela est une bonne chose*. Elle tourna les pages jusqu'à une représentation de la déesse Iria, la description physique était semblable à la jeune femme. *Très bien je me nommerai ainsi, si vous l’avez décidé. J’espère que porter votre nom ne vous fera pas offense.*

    Elle referma le livre et regarda par la fenêtre, elle y vit un long fleuve. C’était le petit matin et elle ne voyait personne dans les environs. Elle entendit un petit bruit derrière elle, ce qui l’obligea à se retourner. Le jeune homme se réveillait en douceur, mais dans quelques instants il ouvrirai les yeux. Elle ne sut que dire lorsque cela arriva. Toran la regarda puis sourit, un sourire de timidité, ce qui rassura la jeune fille.

    « Bonjour, dit-elle d’une très belle voie douce.

    -Heu… bonjour, je m’appelle Toran.

    -Moi, c’est Iria.

    -Comme la déesse ? dit-il en la regardant de travers.

    -Oui ! dit-elle avec un énorme sourire car le jeune homme la faisait rire. »

    Toran se leva, et fit quelques étirements pour ne pas avoir de courbatures. Puis sans préavis,  il lui attrapa le bras et regarda la jambe où aurait dû se trouver la blessure.

    « Où sont tes bléssures ? dit-il d’une voie étonnée.

    -Ne t’inquiète pas pour moi. » Dit-elle d’un ton qu’elle voulait rassurant mais cela eu l’effet inverse.

    Toran releva la tête et vit les yeux noisettes de la jeune femme. Il fut alors convaincu que ce pouvoir temporaire venait bien de cette femme.


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    Nous voici au début de notre histoire, en l’an 527.

    Dans une grande plaine verdoyante, un homme de la vaingtaine était allongé sur une colline. Il observait le ciel avec ses beaux yeux bleus. Il avait un corps musclé et élancé, des cheveux blonds en bataille. Le coucher du soleil sur la forêt au loin, donnait une couleur orangé aux herbes vertes de la plaine. L’homme seulement vêtu de simple tissu blanc, ramassa une brindille d’herbe qu’il porta à ses lèvres. Ainsi se tenait Toran avant que son destin ne change radicalement sa vie.<o:p></o:p>

    Toran était dans le calme, où seuls les chants des oiseaux lui ravissaient les oreilles. Mais un cri lui parvint de la forêt au loin. Cette dernière était appelée la forêt d’Iria, en honneur à la déesse de se pays. Toran se leva et se précipita vers le cri qui était étrangement aigu. En arrivant à la lisière de la forêt, il vit une femme au loin dans une clairière reculant comme si le diable en personne était devant elle. À ce moment elle trébucha sur un caillou et Toran vit l’éclat d’une épée. Il se précipita et observa ce qui le changera jusqu'à la fin de sa vie : un mort-vivant.<o:p> </o:p>

    Il ne fallut pas longtemps à Toran pour réagir, il sauta sur le squelette, ce qui eu pour effet de faire tomber la tête de ce dernier. Ce geste fut évidement vain pour empécher le monstre de bouger sous lui. C’est à ce moment, alors qu’il était allongé sur le mort-vivant et que ce dernier tentait de se débarrasser du lui, une lumière mystérieuse l’enveloppa. Il sentit une puissance l’envahir, mais au lieu d’attaquer le mort-vivant avec cette nouvelle force comme beaucoup aurait fait, il attrapa la femme et partit en courant à une vitesse extraordinaire. Quand il arriva dans la plaine, il semblait que le monstre ne les suivait pas ou qu’il les avait tout simplement perdu. Il s’arrêta et déposa avec tendresse la jeune femme maintenant inconsciente dans l’herbe. Il put voir son beau visage blanc, ses cheveux blonds, doux et soyeux. Sa peau était douce et un sentiment de fragilité émanait d’elle, du en partie par sa petie taille. Toran n’osa plus la toucher, mais il enleva son propre haut qu’il déposa délicatement comme une couverture sur la jeune femme. Il lui tourna le dos et observa la lisière de la forêt avec attention car la nuit venait de tomber sur cette partie du monde. Après dix minutes d’attente, il ramassa délicatement la jeune femme et l’emmena.


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