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    Voron regarda le loup incrédule. Comment cela est-il possible ?

    La peur de ce monstre ? Non plutôt de l’incompréhension. Mais Voron reprit vite ses esprits et réfléchit à ses possibilités de survie. Mais au moment même où il pensait pouvoir s’en sortir, des flammes jaillirent de la gueule de la bête, entourant le pauvre homme. La monture de Voron prit peur et le fit tomber, puis s’enfuit. L’Ortorkien se releva l’épée en main. Mais le loup n’était plus là. À sa place se trouvait un immense dragon noir et blanc lui aussi.

     

    <o:p> </o:p>« Écoute-moi futile humain ! Je n’ai pas de temps à perdre ! »

     

    <o:p> </o:p>Sa voie grave résonna dans toute la vallée mais, par une magie qui nous est inconnue, jamais elle n’atteint le campement en contrebas. Le dragon s’approcha de Voron, ce dernier était prêt au combat. L’adrénaline avait fait disparaître la peur.

    <o:p> </o:p>«- Parle reptile répugnant. Dit-il d’une voix haineuse.

    -Voici une allumette prends la et garde la toujours sur toi elle te sera utile. Il lui tendit une amulette en ignorant les insultes de l’humain.

    -Qui me garantit que ce n’est pas un charme pour me tuer ? demanda-il d’une voix montrant son doute. »

    <o:p> </o:p>

    Le dragon abattit quatre arbres d’un coup de queue, laissant entendre qu’il pouvait l’écraser à tout moment. Voron mit autour de son coup l’amulette et partit rejoindre le camp comme si l’amulette lui avait ordonné de le faire. Après son départ le dragon-loup se transforma en un homme d’une beauté grandiose. Grand, brun et musclé, son corps était élancé. Il fut rejoint par une jeune femme toute aussi belle. Blonde, de la même taille que le jeune homme soit environ 1mètre 85. Ses formes auraient envouté plus d'un homme.

    <o:p> </o:p>

    « -Je pense que Odol ne va pas aimer. Dit-elle avec un grand sourire.

    -En effet, il ne va pas apprécier mais je fais ce que je veux. Répond-il.

    -Je vois ça. Rentrons Zorion ! Ordonna-t-elle

     -Oui, Iria rentrons ! »

    <o:p> </o:p>

    Qui sont Iria et Zorion ? Ont-ils un rapport avec l’ombre ? Pourquoi Odol ne va-t-il pas aimer ?


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    La peur est un sentiment, mais comme tous les sentiments on peut l’ignorer. Soit en étant inconscient, soit parce que l’on appelle le courage. Le courage une notion vague. Comme tous les mots d’ailleurs, ce n’est que mettre dans des cases des choses qui se ressemblent. Il y a des choses en ce monde que l’on ne peut mettre dans des groupes. L’ombre en fait partie.

    <o:p> </o:p>L’ombre frôla le bras d’Arrano. Ce dernier endormi ne sentit rien. L’ombre avait-elle du courage ? Etre seul parmi cinquante hommes hostiles n’est-il pas dangereux ? Mais l’ombre a perdu depuis longtemps la notion de peur. Elle ne veut qu’accomplir son but.

    <o:p> </o:p>L’ombre se pencha sur la voisine d’Arrano. Elle était dans ses bras mais cela ne ressemblait pas à un enlacement d’amoureux bien au contraire on aurait dit un frère et une sœur. L’ombre enleva doucement les bras du prince. Arrano attrapa son épée par réflexe mais le mal était fait. Le prince avait laché la femme, elle disparut avec l’ombre. Une téléportation ? Cela dépassait complètement l’esprit du prince. Il courut dans tous les sens mais l’ombre était partie.

    <o:p> </o:p>Un loup au loin hurla, il passa inaperçu dans le bruit fait par les soldats cherchant désespérément la jeune femme. Arrano retrouva immédiatement son air tant connu par le peuple d’Ortork : Le visage ne laissant aucun sentiment à part l’ennui ressortir, les yeux fusillant tout ce qui lui passe devant. Femmes et hommes s’activaient de peur de la colère de leur prince. Seul Voron entendit le loup et décida d'aller voir. Cela ne leur coûterait rien.

    Voron tomba quelques minutes plus tard en tête à tête avec le loup aux deux couleurs. Ce dernier lui dit :

    <o:p> </o:p>« Bonjour Voron. Je t’attendais. »

    <o:p> </o:p>Un loup qui parle ?


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    Toran se réveilla en sursaut, il poussa un cri d’horreur en voyant du sang sur lui. Une tête de cheval à ses pieds. Mais son cri de peur se transforma en un cri de désespoir en reconnaissant la tête du cheval de sa tante. Un silence suivit ce vacarme. Pourquoi n’accourait-elle pas ? Pourquoi personne ne l’attaquait à son tour ?  Il se précipita dans la tente. Un énorme trou à l’arrière, des traces de sang montraient qu’on avait enlevé la jeune femme. Il prit son couteau et sortit cherchant partout, il vit son destrier toujours attaché et ne semblant en aucun point effrayé. C’est à ce moment qu’il le vit. Toran vit l’ombre, la maudite ombre. Il ne l’avait pas dit à Iria mais le corps de sa tante avait disparu mystérieusement plus tard après sa mort et il avait vu cette ombre la nuit même de la disparition. Toran courrut du plus vite qu’il put mais ne retrouva pas l’ombre. Il revint dans le camp et vit sur la tête morte ce qu’il n’avait pas remarqué plutôt.

    « Ta vie est mienne, mon fils ! Je suis le bien et le mal ! Le monde… Les mondes sont miens ! »

    Toran hurla de rage. Une onde de choc se diffusa autour de lui ravageant tout. Avait-il le même pouvoir qu’Arrano ? Quoi qu’il en soit la tente s’envola, le feu ne résista même pas une seconde et plusieurs arbres s’abattirent. Mais contre toute attente le destrier ne bougea pas d’un poil, comme si un chant de protection l’entourait.

    Toran sauta sur le cheval et partit dans la direction prise par l’ombre. Depuis le début du voyage, il obéissait aux doigts et à l’œil de la jeune mage. Il ne savait ni la destination, ni les raisons du voyage. Il n’avait plus qu’une solution : poursuivre l’ombre. Il partit au galop, sans faire attention aux restes du cheval mort.

    Ce qu’il ne sut pas, fut qu’un jeune loup, qui sortit de l’ombre après son départ, brûla le cheval. Comment avait-il fait ? Cela reste un mystère pour l’instant. Le loup en question avait le coté droit noir comme les ténèbres et le coté gauche blanc comme la lune. Un monstre ? Un loup enchanté ? Cela reste aussi un mystère.


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    Ils avaient chevauché toute la journée. La route avait été longue et ils n’avaient fait qu’un quart du parcours. Exténués, ils firent une halte au coucher du soleil. Ils décidèrent de faire un campement. Un feu de joie fut allumé dans un cercle de pierres. Ils se trouvaient dans une grande plaine et donc étaient visibles de loin mais cela leur permettaient de voir loin également. Une seule tente fut montée à l’étonnement d’un jeune homme. La proximité qu’il aurait avec sa voisine pendant la nuit le fit rougir mais heureusement il faisait noir. Et même si cette dernière l’avait vu rougir, elle aurait pensé que c’était le feu qui rougeoyait le visage du jeune homme.

    Iria décida d’aller se coucher et entra dans la tente après une phrase amicale lui souhaitant une bonne nuit. Toran resta d’abord assis à surveiller le monde et à réfléchir au dernier événement. Iria lui avait fait réciter toute sa vie pendant le trajet. Ce qu’il avait fait de bon cœur.

    Toran lui avait dit qu’il ne se souvenait de rien avant ses cinq ans, quoiqu’il en soit il vécut pendant douze ans avec sa tante, qui lui avait dit l’avoir recueilli à trois ans. Il n’avait jamais su pourquoi sa tante s’occupait de lui et qui étaient ses parents. Simplement que son prénom était Toran. Il y a un an alors que le jeune homme commençait à se rendre au village avec sa tante, ce qu’il ne faisait jamais avant, cette dernière décéda d’une maladie inconnue. Il vécut seul allant rarement au village. Il vivait de ses propres moyens en chassant et péchant. Il produisait du foin pour ses deux chevaux. Il n’avait pas grand chose d’autre à dire. Il vivait heureux avec ses deux compagnons. Il ne sut jamais que celui que sa tante ne montait jamais, lui réservant l’usage était un destrier. Un cheval de guerre blanc comme la neige.

     Toran commençait à être fatigué. Trop timide ou respectueux de la demoiselle il dormit dehors près du feu bercé par les respirations des chevaux.

    Ainsi s’endormirent les deux jeunes gens insouciants du danger les guettant.


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    Dans le royaume d’Ortork, la capitale Floroso était une merveille de l’époque. Elle était appelée la cité des empereurs, pourtant aucune statue n’apparaissait dans la ville. Pour comprendre pourquoi il suffisait de regarder le peuple qui y vivait. Un peuple de fiers guerriers et de commerçants habiles aux chiffres. Les Ortorkiens étaient des scientifiques quelque soit leur classe sociale, mais n'avaient pas le royaume ayant le plus de connaissance. Un pays dans un autre continent de ce monde les dominait. Mais cela est une autre histoire. Ce peuple fier et intelligent avait réussit l’impensable. Il stagnait à son apogée ! Un miracle mit en place par le dernier empereur. Les statues remémorent les grandes périodes d’une nation. Les Rois d'Ortork avaient décidé qu’aucunes statues ne seraient construites car le royaume ne faiblirait jamais. Floroso était donc la capitale de ce royaume, grande et somptueuse, perchée sur un plateau. Elle dominait toute la péninsule. Au centre de la ville se trouvait une place énorme. Dans une époque reculée des armées de plus cinq milles hommes s’y entassaient. Mais aujourd’hui seulement cinquante hommes était présents, pour un événement sans précédent. Un prince partait à la guerre. Depuis 500 ans, seuls les rois partaient en guerre, laissant leur fils au fond de leur forteresse. Mais Arrano n’avait que faire des préjugés ou autres rumeurs. Il était lui même et ne voulait pas rentrer dans les cases que la société lui imposait.

    <o:p> </o:p>Il se tenait debout sur l’estrade en face des cinquante hommes en armes. A la droite du prince se tenait une jeune femme cachée sous une cape. Rares étaient ceux qui avaient vu son visage et savaient qui elle était réellement. Un jeune soldat sortit des rangs et prit la parole. Il était grand et brun. Une carrure digne d'un soldat.

    « -Voron à votre service majesté. Vos hommes sont prêts à écouter votre discours.

    -Quel est ton grade soldat ? demanda d’une voix douce Arrano. »

    <o:p> </o:p>Un silence s’abattit sur la place. Le prince avait parlé normalement même gentiment, un ton exceptionnel qu’Arrano gardait pour son frère. Un sourire apparu sur le visage du prince, le jeune soldat qui avait presque le même âge fut bouche bée. Ce changement d’attitude envers le monde extérieur fit grande impression sur les cinquante hommes. Ils surent immédiatement que le prince les aimerait comme ses frères. Et sœurs ? Oui il s’avérait que seize femmes étaient dans les rangs. Elles n’avaient rien à envier à leur frères d’armes, même parfois pouvant pendant les combats atteindre une rage guerrière qui impressionner plus d’un homme. Voron releva la tête qu’il avait baissé et dit bien fort pour que tous l’entendent.

    <o:p> </o:p>« Lieutenant à votre service altesse. »

    <o:p> </o:p>A ce moment là le prince tendit sa main au soldat. Toutes les actions précédentes du prince furent oubliées. Personne même les rois n’avait transgressé les lois du rang social dans cette société où chacun avait sa place. D’autant plus lorsque cela était d’ordre militaire. Comme si un chevalier vous embrassait la main à vous paysan.

    Voron empoigna le bras tendu et à ce moment un lien se créa entre tous les soldats présents et leur nouveau leader. Arrano n’eut pas besoin de faire de discours, tous avaient compris le message. La voisine du prince siffla et cinquante-deux destriers arrivèrent accompagnés d’une dizaine de serviteurs.

    Arrano monta sur son cheval noir et cria 500 ans après les mêmes mots que son ancêtre :

    <o:p> </o:p>« Allons raser Dantania !!! »


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